le cycle de l'eau



tranchée ouverte que l'aube rayée par le vent d'Autan 


frondaisons à travers lesquelles brillent les ondées comme autant de  minéraux liquides 


j'étais atout et je deviens obstacle apparemment 

tu ne supportes plus ni mon accent ni le sphincter de mes iris 


fini le tobbogan ascensionnel 

fini le cadeau des sourires

fini le miracle des mots 


la haine et la peur ont remplacé les doutes existentiels 


je contemple le cycle de l'eau tandis que tu me renvoies au visage mes faiblesses avec ce qu'il faut d'humour macabre et d'assertions dégueulasses


tu devrais être contente pourtant d'avoir rencontré quelqu'un d'aussi pathétique que toi 


fracas des illusions qui se brisent sans qu'aucune étoile ne soit perturbée pour autant 


merveilleux je me dis 

vraiment merveilleux 


presque autant qu'un banquier mort


presque autant 

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