cumulus humilis



je regarde le ciel et la mer derrière une fenêtre à barreaux

je regarde les engrenages de la nuit qui s'estompe 

et le reflet qui fait de ma tête un masque maudit


je me mets quelques traits d'air hyperiodé dans le nez en espérant remplacer le vieil air vicié de mon ventre


flancs de falaises où remuent les fleurs sauvages


je crie un peu avec les oiseaux marins qui inventent en permanence des virages si sublimes


quand tout est beau 

ça dit quelque chose qui ne ment pas 

je trouve


course apparente du soleil

qui aplatit les toits

course apparente du soleil sous lequel je me transforme en meuble

jusqu'à en avoir marre


je ne suis pas inquiet 

je ne sais pas où je vais mais je sais qu'à un moment donné

dieu va se souvenir de mon nom

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