Errer me muscle par le photographe Hervé Baudat

 Aullène, au fin fond de l’Ohio,  le froid et les vagues de volutes grises sont de retour sur le paysage.

 

Je reçois l’ouvrage d’Heptanes Fraxion « Errer me muscle » aux éditions Gros texte – avec des taches de whisky de marque inconnue.


« l’amour n’existe pas mais les femmes oui / même si ce soir le contraire m’arrangerait ».


Ici, j’entends surgir les abois de chiens en cage. La lumière baisse doucement. Je poursuis ma lecture. Les vers se succèdent. Je songe à l’aversion de Bataille pour « la belle poésie » et j’écoute, j’écoute :


« Il n’y a plus que la pluie pour me plaire / Il n’y a plus que la pluie / Il n’y a plus que la pluie » et, plus loin, « tu savaient que les jolies nanas pouvaient te briser le cœur / maintenant tu sais que les laides aussi ».


Pourquoi est-ce ces connards de poésie/Gallimard n’éditent pas Heptanes Fraxion ? Ça aurait de la gueule et ça changerait de Jaccottet…


Ecoutez un peu : 


«la solitude n’est pas une pensée puisque la majorité a forcément raison »


Si mon ami Mathieu était là on aurait invité Heptanes Fraxion dans un bar, tout le monde se serait engueulé mais ça aurait été une super soirée et j’aurais fait des belles photos floues.


Un dernier vers, pour ceux qui restent :


« Mademoiselle Sam peut venir pisser dans ma baignoire quand elle veut

Mademoiselle Sam rajoute des jours en plus

Dans le calendrier des jours heureux »


A commander et recommander ici : https://grostextes.fr/publication/errer-me-muscle/




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