oui les oiseaux



j'ai touché ma prime de désintéressement que je claque aussi sec en beurre sale pour le cœur 
ou en souffle seul pour la soif 
mon manque d'ambition me comble totalement 
le secret c'est de ne jamais accélérer 

parfois ravin 
parfois falaise 
parfois rivière 
parfois paroi 
toutes les frontières viennent vers moi qui me traversent

les messes de ventriloque que j'y donne sont toutes jetables 
le cosmos fait hôtel 
dans mon corps passent tout un tas de câbles 
questions pliables comme des couteaux de poche 
surplus de peau dans le dos comme des sacs pour les ailes 

oui les oiseaux 
je vois ce que tout le monde voit 
le lit de l'eau où s'endorment la plupart des soleils 

oui les oiseaux 
de ma vie je n'ai jamais aimé que deux fois dont une de trop


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