l'été n'a jamais semblé aussi loin
mon système nerveux me parfume autrement
leurs faveurs et leurs grâces se traduisent toujours par punitions et opportunités commerciales
loterie malsaine dont ils sortent toujours ultra bénéficiaires
soudain je ne dis plus rien
soudain je suis triste et heureux
soudain je sais précisément ce que je fais
ou bien je n'en sais rien et ce n'est plus vraiment important
émotions ni pire ni mieux
sûrement les deux qui font pareillement le cœur trébucher
pureté de la saison
pureté de son indifférence qui me secoue
qui m'angoisse
qui m'appuie dessus jusqu'à me réveiller ou m'étouffer
le geste étant tellement le même
l'été n'a jamais semblé aussi loin
et il y a quelque chose de sale et salé dans l'air
quelque chose qui entoure
quelque chose de doux
quelque chose de totalement beau et d'absolument vain
quelque chose qui s'incruste
quelque chose qui ne s'oublie pas
de la poussière dans un vieux garage
un jardin secret
un ancien amour
une haleine de poivrot
un rire de paumé
un minet du genre agressif
une maman que la restriction des libertés individuelles finalement apaise
un couple dont il est difficile de dire s'il se hait ou s'il se chérit
un couple quoi
quelque chose de drôle qui pourrait faire pleurer
étrange écho qui vibre
murmure mat qui bourdonne le long des murs
certains attendent le train et pas pour voyager
certains achètent des médicaments et pas pour se soigner
certains se marient et pas par amour
l'été n'a jamais semblé aussi loin
et tout ce que je vois est déjà vieux
et tout ce que je vois est déjà vécu
pluie de printemps qui me déconcentre agréablement
pluie qui tombe avec la nuit
lumières qui rendent la ville beaucoup moins froide et beaucoup moins vide
il arrive quelquefois que la vérité n'aide personne
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