Il ne se passe rien mais je ne m'ennuie pas par Daniel Frayssinet


Comment vous dire ?
Quand j'ai lu ce bouquin, j'ai ressenti le même chose que la première fois où j'ai ouvert un livre de Djian, ou une nouvelle de Fante (John, le père) ou un poème de Dan Fante (son fils) pour la première fois : l'impression que j'attendais depuis longtemps que l'on me parle depuis cet endroit-là, pour me parler de ces choses-là, avec cette littérature-là.
Comment, il est arrivé jusqu'à moi, ce livre édité en Belgique ? Simplement un soir à Sète, sur une scène off organisée par La Boucherie et L'Arachnoïde, j'ai entendu Heptanes Fraxion dire ses textes.
C'était ça : je recevais enfin ce type de poésie que j'avais attendu et en plus, il était porté par une personne qui ne se la jouait pas, qui n'en faisait pas des caisses mais qui nous donnait des bouts de vie à la hache, palpitants de sang, de sperme, de peur, de lassitude... mais sans aucun cynisme.

Commentaires