nuit d'insomnies
et de rêves stupides
et au matin les images
et le bruit des images et de la mer au bout de la rue
je regarde la terre travailler
et les plaques continentales qui se croisent
toute cette espérance
toute cette peur
tout ce mystère vont si bien en hiver avec cette météorologie si changeante
Alfred est en pause clope
cette pute il me dit
y a que l'argent qui l'intéresse
et puis il me dit qu'il pense trop et que ça le ralentit
et puis il me dit que son fils aîné a des problèmes à l'école
et puis il me dit qu'il y a un type au boulot qui veut toujours lui imposer sa façon de travailler
et puis Il me dit que la politique c'est simple finalement
ils prétendent nous diriger alors qu'ils nous bradent
Alfred qui aurait dû s'appeller Larry comme le souhaitait sa mère
Alfred qui aurait dû s'appeler Larry
si son père n'avait pas eu un trou de mémoire en allant déclarer sa naissance à la mairie
du coup
Alfred porte le même prénom que son grand-père paternel
Alfred aurait dû s'appeler Larry
et moi j'ai des courses à faire
des mandarines
des piles pour la monotribe
des enveloppes à soufflets format A4
je pense à la poésie qui me met durablement à l'abri du succès matériel et que ce fatalisme me libère
hypnose que les rayons du soleil qui pénètrent dans l'eau
hypnose des choses qui
m' échappent
des choses qui ne se cherchent pas
des choses qui ne s'imaginent pas
des choses qui arrivent quand même
comme une réponse à une question que je ne me posais pas
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